Batman V Superman : l’intro brouillon de la ligue des justicier

Qui veut un cocktail de Miller Snyder ?! Un peu de maladresse, des bonheurs parsemés tout du long et un arrière goût permanent d’horreurs gênantes ! Non, pas comme ça… pitié… Comment ça cruel ?! Qui est le pire, celui qui est critiqué ou celui qui passe plus de deux heures à regarder des images presque pas trop atrôces dans un siège confortable avec ses amis… Ok, je ne serai pas méchant gratuitement et analyserai un peu tout ça.

Vous l’aurez compris, je suis mitigé sur mon interprétation de Batman V Superman, bien que globalement mauvaise.

On ne l’aura que trop entendu, parce que c’est bien vrai, la première partie du film est agréable et surprenante. L’univers de Batman est encore revu et pourtant sympathique à découvrir avec cette influence plus sombre et réaliste du personnage imaginé par Frank Miller dans ses versions du Batman. Éventuellement on apprendra que cette partie a été revue par Ben Affleck qui aurait corrigé des éléments du scénario, mais apparemment cette rumeur aurait été démentie par l’acteur lui-même. Donc mystère sur le pourquoi de la réussite de cette partie.

Puis soudain tout s’écroule. On y croyait, on faisait fi des détails piquant, et on était admiratif. C’est ce que je reproche le plus à cette réalisation, du début à la fin. On ne devrait pas avoir à s’accrocher à son siège pour supporter les mauvais côté d’un film, parce qu’on est attaché à un acteur, à l’univers derrière, ou encore aux idées véhiculées par l’anti-héros. J’ai été torturé tout au long de la seconde partie, justement parce que ces éléments auxquels je suis attaché ont été respectés pour ensuite être piétinés, puis de nouveau un truc cool et BIM! non tiens un peu d’incohérence. Oui, j’ai passé un mauvais moment, mais je ne regrette pas de l’avoir vu, car je suis désormais convaincu d’une chose à propose de DC que j’expliquerais à la fin de cet article.

Bon bon passons ce défouloir sans fond et concentrons notre passion à expliquer les tréfonds et le bon de cette réalisation.

La première scène est très importante et c’est une des meilleures. La réalisation est maîtrisée, un fine touche de Zimmer et on saupoudre ça d’un background connu et apprécié par beaucoup. Malgré quelques maladresses et facilités, ne gâchant rien au spectacle, on est bien introduit et on s’attend à ce que le fil soit soutenu. Bon reflet de la première partie du film, on est captivé par la représentation du Batman criminel comme il est dépeint dans la version de Frank Miller. Superman étant second, on y fait moins attention, mais à raison, car on ne ressent pas trop le niais habituel du héros et donc pas l’agacement qu’il inspire.

Alors on arrive à la scène de duel entre les personnages principaux qui se résulte par une claire victoire dejPGHONJOV?<OUEHJCKLNFH<FWXGKB?Wohedqoytgfjkn<

…Ca c’était mon crâne contre mon clavier. Frappé. Encore. Et encore.

D’abord pour ne pas vous spoiler, ensuite pour vous faire comprendre le désespoir ressenti lors de ce tournant dans le scénario.

Imaginez 4 petits soldats chauve-souris aussi mignons que possibles… celui-là par exemple :

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(Ok c’est un chat ! Et alors ?!)

On va les appeler à l’image de leur représentation : Cena, Réah, Muzy, et Akt. Représentant le scénario, la réalisation, la musique, et le jeu des acteurs.

Maintenant imaginez Batman qui découpe Cena avec un cutter rouillé, sourire aux lèvres, avec Superman qui s’étouffe dans son vomi à côté. C’est à peu près ce qui se passe au tournant scénaristique évoqué.

Dès que l’on vit cette scène, plus rien ne vous parait crédible. C’est une des fois les plus notables où l’on décroche de l’écran et se demande si l’on ne devrait pas quitter la salle. Je m’emporte, mais c’est réellement très important dans un film de conserver une certaine logique durant le scénario d’un film, quitte à employer des facilités pour coïncider avec d’autres parties. Ici c’est un point noir.

Au tour de Réah, qui s’est pris des coups de caméras sur fond vert avec un joli Mac pour terminer le travail à coup de coins d’écrans. Quelle cruauté ! Je suis d’accord avec vous, mais Snyder n’en a que faire et utilise des zoom+trailing, des plans mornes, des explosions comme on en voit tout les jours. Bref c’est plat ou peu travaillé. Ce n’est pas suffisant pour vraiment critiquer, mais c’est assez pour ne pas être impressionné et donc pour vivre un moment sans animosité. Si ce n’est le désespoir.

Lors du prologue on lit Hans Zimmer et … Junkie XL ? Bon passons le choix de faire appel à quelqu’un en plus de Zimmer, mais pas celui de mal employer son travail. Ce n’est peut-être pas parmi ses meilleures compositions, mais on se retrouve emporté à chaque fois qu’on en entend une. Sauf lorsque celle-ci est entrecoupée d’un riff de guitare répétitif (sensiblement le même) à chaque apparition de Wonder-Woman. Ne faites pas les surpris les bandes-annonces ont parlé bien-avant moi… Quoi ? J’ai oublié quelque chose ? Sadiques ! Vous aimez ça la torture d’animaux hein !

Enfin, on arrive à Akt qui s’en sort bien au global ! On notera un Ben Affleck aux commandes d’un Batman guerrier qui séduit, bien épaulé par Jeremy Irons. Pour sa part, Jesse Eisenberg a semble-t-il eu le mauvais script (celui du Joker), mais il se montre convaincant et nous donne goût à son jeu de méchant.

En conclusion, je n’ai pas de conclusion, ce film étant lui même trop brouillon. En effet, on ne peut pas le critiquer, ni l’apprécier dans sa globalité car il y a du bon et du mauvais et que rien n’est trié. C’est un fatras d’éléments positifs et négatifs auquel il manque une gestion suffisante. D’ailleurs on devrait s’y attendre dès la lecture du titre, qui fait le teasing des prochains films DC Comics qui porteront sur la ligue des justiciers avec le « combat du siècle ». C’est ici la preuve que seul le marketing compte donc le boxoffice (explosant pour ce film à sa sortie). Fric = pognon.

DC Comics

Avez-vous remarqué que certains critiques conseillent de regarder des animations de DC telle que Batman: The Dark Knight Returns ?

Pour ne pas trop répéter mes semblables, je vous conseille de vous intéresser à tout l’univers d’animation de DC Comics. Celui-ci est d’un autre niveau, incomparable aux réalisations classiques apparues au cinéma jusqu’à maintenant.

En effet, DC Comics est capable de réaliser des animations vraiment agréables et en évolution constante en termes de création ce qui donne envie d’en voir davantage. J’espère qu’ils continuerons dans ce sens et à plus grande envergure, qu’un jour, les réalisations qu’ils produiront seront du même niveau que leurs dernières animations.

Batman V Superman : Dawn of Justice est un film de Warner Bros. et DC Comics. Il est réalisé par Zack Snyder.
Il est sorti en France le 23 mars 2016.

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