Je dois l’avouer, j’ai beau adorer le cinéma sud-coréen, je n’avais jamais jeté un œil aux séries de ce pays. C’est alors, qu’un après-midi pluvieux, j’ai décidé de regarder la série SIGNAL (parce que le synopsis Netflix donnait un peu envie). Qu’est-ce que c’est ? Un rapport avec la marque de dentifrice ?
Alors non, aucun rapport ! Pour résumé très simplement : Signal raconte l’histoire de Park Hae Young, un jeune profileur qui a rejoint la police pour travailler sur une enquête dont il a été témoin 20 ans plus tôt. Il va alors trouver un vieux talkie-walkie qui lui permet de communiquer avec Lee Jae-han, un policier aujourd’hui disparu, vivant en 1989 !
Cette communication bien pratique va permettre aux deux détectives de résoudre des crimes et même d’essayer de les empêcher d’arriver. Car Si Park Hae Young connaît les suites des affaires de Lee Jae Han, ce dernier se trouve parfois en possession de détails de l’enquête oubliés par la suite. En outre, les technologies utilisées par la police ont considérablement évolué depuis 1989. Mais changer le passé n’est jamais sans conséquence, ce qui va amener les personnages à prendre de très lourdes décisions…
La série va donc alterner les points de vue entre Park Hae Young et Lee Jae Han, nous faisant voyager entre deux époques et deux ambiances, avec chacun leurs enjeux mais aussi des problèmes communs entre les deux périodes, en particulier les dysfonctionnements au sein de la police.
La mise en scène aide beaucoup à soutenir la complexité du récit grâce à un style visuel différent selon les points de vue. Le Séoul des années 80 sera teinté de couleurs chaude alors que le Séoul de 2018 sera beaucoup plus morne, dans les tons froids. Ce qui permet, au premier coup d’œil, de comprendre quel est le point de vue à l’écran sans aucune indication textuelle ou dialogue inutile.

Mais il y a un élément qui permet à Signal d’être une série d’exceptions : l’écriture de ses personnages et les acteurs qui les incarnent. À chaque fois que Lee apparait à l’image, on est touché de voir ce policier se démener pour résoudre ses enquêtes en sacrifiant tout ce qui lui est cher. L’acteur Cho Jin-woong transmet toute sa sympathie à son personnage, une justesse presque indescriptible, qui fonctionne à merveille.
Il en va de même pour le personnage de Park, qui doit lutter avec un passé douloureux, ce qui donne de la crédibilité à son envie de changer les événements du passé. C’est un génie dans son domaine et son sens de la déduction donne place à des scènes de réflexion passionnantes.
Entre ces deux personnages, on retrouve Cha-Soo-Hyun, ancienne équipière de Lee qui est aujourd’hui devenue lieutenant et chef d’équipe de Park. Lee était son mentor et elle espère un jour comprendre la vérité sur sa disparition, elle devient, au fil des épisodes, le personnage centrale de l’œuvre, car elle évolue dans les deux périodes clés de la série.

Ces trois personnages travaillent donc sur plusieurs enquêtes toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Ces dernières sont d’ailleurs librement inspirées de réelles affaires, comme celle de Hwaseong (célèbre grâce au film Memories Of Murder de Bong Joon-ho). La communication temporelle amène a des pistes de résolutions très intéressantes et passionnantes.
Pour conclure, si vous aimez les thrillers policiers, les intrigues bien ficelées, les belles musiques et des acteurs époustouflants, jetez-vous rapidement sur Signal. Et comme tous les fans de la série, priez pour que la suite soit disponible bientôt (parce qu’on ne va pas se mentir, c’est très, très difficile d’attendre la suite…).
Signal – 2016
Disponible sur Netflix.